mardi 22 décembre 2009

Le prix du disque ne tourne pas rond


 
 
 
LSA, titrait dans son numéro de la semaine dernière "Les promotions menacent la perception des prix", l'article développant la perte de repères du consommateur devant la valse des promotions et des prix. Tous les secteurs sont touchés. Le shopper, comme on l'appelle maintenant, ne sait plus quel est le prix juste. Résultat il n'achète plus ou différemment. Le marché du disque est une parfaite illustration de cette situation...depuis plus de 10 ans.

Période de fêtes oblige, c'est en rendant visite à ce rayon que l'on fréquente de moins en moins, que la politique prix incohérente de ce marché m'est à nouveau apparue .
Vous vous mettez un instant dans la peau d'un client "old fashion" prêt à dépenser des euros pour acheter de la musique et encore plus "old fashion", acheter un CD. Et honnêtement à moins de vouloir jeter l'argent par les fenêtres (ce qui est assez peu tendance) quelle raison pourrait bien vous amener à dépenser 22€ pour un CD de "fond de catalogue" alors que ce même dernier se trouve en téléchargement à 9€.

Autre bizarrerie qui subsiste depuis presque 20 ans sur ce marché, un fond de catalogue plus cher que les nouveautés. Sur tous les autres marchés, une nouveauté permet de justifier un prix plus élevé et un produit plus ancien doit être promotionné pour espérer être vendu. Les Prix Verts de la Fnac ont initié cette pratique paradoxale il y a presque 20 ans en réaction à l'arrivée de Virgin Megastore. Au hasard un Sting de 2001 - All This Time - 22€40 et le dernier Sting à 16€99. Au m2 occupé, conserver un fond de catalogue devient un acte de bienfaisance. Pas sûr que ça dure encore très longtemps... (c'est même une certitude). Et surtout très étonnant que l'un des premiers marchés attaqué par le web ait aussi peu réagi dans le commerce physique depuis tout ce temps.

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