...ou "Panique en Cuisine" au choix.
C'est en tout cas ce qui risque de se passer dans les jours à venir, suite au vote lundi par les députés d'un amendement à l'initiative du député Fernand Siré, obligeant de signaler d'une astérisque les produits élaborés avec des produits frais.
Surgelés, plats préparés sous vide, conserves mis dans le même sac et "montrés du doigt" au nom de la préservation de la bonne bouffe. Ou plus exactement c'est l'inverse qui se passera, puisque ce sont les produits frais qui devront être signalés d'une astérique (sous réserve des modalités définitives d'application). Autant dire que certaines cartes ne vont pas être surchargées.
Pour autant cette initiative ne manquera pas d'amener les clients à se poser des questions qu'ils évitent de se poser. Car si nombreux sont ceux qui savent ou se doutent de l'origine des produits, la réaction à cette information a toujours un effet néfaste. On se souvient des lendemains difficiles d'un Capital diffusé par M6 sur les coulisses de la restauration qui avait largement impacté les chaînes de restauration visitées dans ce reportage.
La question qui va se poser sera moins celle de la qualité des plats proposés que la valeur du service proposé et vendu par le restaurateur.
Picard est l'enseigne préférée des français comme vient de le montrer récemment l'étude du cabinet OC&C, le surgelé n'est donc pas en cause. Par contre payer une somme de moins en moins négligeable, pour un plat pré-fabriqué et réchauffé va devenir de plus en plus problématique. A fortiori dans le contexte de crise actuel.
En tout cas un "joli" nouveau dossier de crise à ouvrir rapidement par les équipes de communication et les restaurateurs à un moment pas forcément opportun pour l'économie du secteur.