vendredi 15 novembre 2013

Dernière étude PWC ecommerce : Les français plus multicanaux que leurs voisins européens



La dernière étude PWC ecommerce 2013 vient de sortir. 
Des informations intéressantes à y glaner et en particulier:
- les français ont un comportement plus multi-canal que la moyenne européenne
- Les magasins jouent encore un rôle très important 
- Attente dominante des acheteurs pour des solutions digitales qui simplifient la vie en magasin (très rationnel) : + de simplicité répérer les produits, +de rapidité dans l'encaissement (ou solution de préparation de commandes type bornes Mc Do), + de disponibilité des produits (stocks)
- Progression des achats mobiles et tablettes freinés pour autant par le taux d'équipement, confort d'usage et sécurité des transactions
- Progression de l'influence du web social dans les achats (mais moindre en France / autres pays) centré sur l'accès à des offres promotionnelles (encore une fois très rationnel)
Et en conclusion la nécessité pour les commerçants et ecommerçants de transformer rapidement leurs entreprises, pour être au rendez-vous des mutations qu'impliquent la mise en oeuvre réellement fluide pour le client d'un parcours multicanal.
L'enjeu étant de faire partie des entreprises gagnantes, dans un contexte de concentration des acteurs.

jeudi 11 avril 2013

Distributeurs, Digital et Ligne Maginot





En fin d’année dernière je rencontrais le directeur de la communication d’une grande enseigne de la distribution française.

Parmi les sujets que je voulais aborder avec lui, mon interrogation sur les raisons expliquant la difficulté à faire adopter en France des démarches de shopper marketing telles qu’elles se développent aux US.

Cette pratique qui prône la mise en oeuvre de stratégies repartant des comportements shopper pour élaborer l’ensemble du mix marketing. Procter & Gamble en a fait son nouveau crédo et collabore avec les distributeurs pour la mettre en oeuvre avec succès de l’autre côté de l’Atlantique.

Le début de sa réponse était assez attendu. Les distributeurs n’ont aucune envie de partager leurs données avec les industriels.

Jusque là ce n’était pas une grande surprise. Le bras de fer distributeurs/industriels reste plus que jamais d’actualité. Le débat est toujours centré sur les conditions d’achat et la collaboration est toute théorique.

Mais ils veulent également pouvoir maitriser les informations rendues accessibles à leurs clients, dans leurs magasins. Ils ne veulent  pas perdre le contrôle !

Il me l’illustre alors par cette demande qui lui avait été faite et qui m’a interloqué. Sa direction marketing lui avait demandé d’étudier l’installation de cages de Faraday dans les magasins. L’objectif étant d’éviter que les clients ne puissent accéder à des informations, des promotions extérieures, des comparaisons de prix dans les magasins via leurs mobiles.

En résumé, comment installer une «ligne de Maginot» en magasin ?

Demande sans suite, mais qui illustre bien la posture de défiance que l’on rencontre souvent à l’égard du digital. La posture qui consiste à se demander comment se protéger du digital plutôt que d’en faire un facteur de différenciation et de croissance. A en avoir une vision positive et projective. A l’intégrer au plus vite et au plus haut niveau de la stratégie de l’entreprise.

La posture protectionniste devrait faire réfléchir. On connaît l’utilité qu’a pu avoir la ligne Maginot...

On peut également s’inspirer de marques et enseignes qui ont intégré le digital avec succès dans leurs stratégies pour se convaincre de l’intérêt d'adopter un point de vue constructif.

BUT en est un exemple. Lors du dernier forum de l’Atelier BNP Paribas sur l’avenir de la distribution, la directrice de la communication de l’enseigne expliquait qu’en remettant le client au centre et intégrant le digital dans le parcours client, l’enseigne augmentait le service à ses clients (65% des clients internet choisissent le Click & Collect) et son chiffre d’affaire (un vendeur équipé d’une tablette fait +1,5% de CA, ce qui n’est pas négligeable dans la période actuelle).

Nature & Découvertes qui, lors du dernier salon SHOP Innovation à Paris, évoquait des paniers moyens de +50% par rapport à ceux réalisés en magasin depuis qu’ils avaient mis en place un service de Click & Collect.

Chez Emakina nous constatons également avec nos clients, ce qu’une stratégie de digitalisation bien pensée peut apporter en dynamisation du commerce.

Les premiers retours d’expérience sur le magasin de KARL LAGERFELD , boulevard St Germain, nous confortent également dans notre conviction :

C’est en intégrant le digital en amont dans la stratégie des marques que l’on en fait un facteur d’expérience différenciante, de création d’attention. et donc de valeur. Pas en s’en protégeant !


Billet publié également ici

mercredi 19 décembre 2012

Toy'R Us vaguement en test mcommerce à St Lazare







En passant aujourd'hui dans la galerie commerciale de la gare Saint Lazare, mon oeil a été attiré un cube particulièrement austère aux couleurs de Toy'R Us.

J'étais d'ailleurs bien le seul à m'arrêter, déformation professionnelle sans aucun doute !

Une fois arrêté je comprends qu'il s'agit d'une "boutique virtuelle" qui est sensée permettre de commander des jouets avec son mobile. L'un de ces tests qui se multiplient depuis le bruit fait par l'initiative Tesco en Corée du Sud.

Une idée est intéressante en cette période de rush pré-Noël.

Mais drôle de façon de se donner les moyens de réussir.  En effet, difficile d'imaginer que des pages de prospectus posées sur un cube au milieu d'une galerie commerciale puissent arrêter grand monde. 

A fortiori les voyageurs pressés de prendre leurs trains et métros qui sont ceux qui empruntent le milieu de la galerie où se trouve le cube (les shoppers regardent vers les vitrines de la galerie et ne passe majoritairement pas par son centre).

Aucune accroche pour arrêter le flux, pour expliquer le principe, vendre le service, aucun prix d'appel, aucune scénarisation, lumière et le tout au ras du sol.


Dans "mcommerce", il ne faut jamais oublier qu'il y a le mot "commerce" !


mercredi 12 décembre 2012

Bad buzz, Cuisinella met un pied dans la tombe !

Buzz éclair pour le film Cuisinella, mis en ligne cet après-midi et déjà retiré du web (en partie), après une explosion de réactions négatives sur twitter (entre autre).

Il faut dire que le film ne fait pas dans la dentelle, jouant avec l'angoisse des piégés de se faire enterrer vivant, tout ça pour que la révélation soit une basique promo pour des cuisines. 


Et c'est à mon sens, là que le bât blesse le plus et rend l'ensemble inacceptable: jouer avec une telle phobie pour vendre une promo lambda.

Faire buzzer nécessite certes de sortir des sentiers battus. Exercice qui devient de moins en moins simple à force d'être répété. Mais surtout de faire adhérer et donc donner du sens, même à une communication décalée.

lundi 15 octobre 2012

Pixmania vend à perte.


C'est l'escalade promotionnelle chez Pixmania, avec cette opération de Soldes "choc" qui démarre aujourd'hui en revendiquant haut de fort le tabou de "la vente à perte".

Une pratique connue pour être interdite par la loi, excepté sous certaines conditions dont :

- "Les produits qui présentent un caractère saisonnier marqué, pendant la période terminale de la saison des ventes et dans l'intervalle compris entre deux saisons de vente" ...comme le jardin par exemple.

ou justement

- les produits soldés

Un moyen malin, en semblant mettre le pied en zone interdite, de redonner de l'impact au mot Soldes qui à force d'être utilisé fini par se banaliser.




mercredi 5 septembre 2012

Vélizy 2 fait sa rentrée en bornes coupons

Le "bon vieux" coupon n'est pas mort, loin de là. Il fait encore partie des leviers promotionnels préférés par les français pour leurs achats non alimentaires. Ils sont 61% à le considérer comme particulièrement incitatifs à l'achat selon la dernière étude Ifop/Generix de juillet 2012.

Les centres du groupe Unibail-Rodamco (Vélizy 2, La Défense, Forum des Halles,...) avaient développé depuis quelques temps de gros chéquiers de coupons, cette fois ils en proposent une version digitalisée à Vélizy 2 (et vraisemblablement dans leurs autres centres.


Des grosses bornes interactives sont disposées dans les allées du centre et proposent aux "shoppers" de sélectionner leurs offres favorites. Une bonne façon de théâtraliser les offres, de limiter la production de papier, tout en permettant en théorie de mieux cibler les offres.


 A condition qu'on puisse accéder aux bornes en période d'affluence et que les bons de réduction s'impriment correctement. Ce qui n'était pas le cas lorsque je suis passé.

Deux tickets blancs...dommage !


Simply Market Saclay, le magasin qui innove sans le dire


Petite visite au magasin Simply Market de Saclay, pour découvrir le concept présenté en avril dernier comme étant le tout dernier concept innovant de l'enseigne.

Au programme architecture inspirée des bâtiments industriels du 19ème siècle (type Chais de Bercy) pour s'intégrer plus harmonieusement dans le site, maîtrise de la consommation énergétique avec entre autre un éclairage 100% LED (une première en France), isolation ultra-performante, gestion optimale de l'énergie et de l'eau et adoption du self-scanning. Tout celà semblait prometteur et valoir le coup d'oeil.

Si toutes ces idées  sont intéressantes et d'avenir, ce qui m'a le plus frappé c'est leur manque de visibilité en magasin. Vous me direz que les clients du quartier ont autre chose à faire que s'extasier tous les jours sur des LED ou le système de récupération de la chaleur de la centrale froid pour chauffer la magasin. Ce qui est juste !

En même temps, je trouve dommage de ne pas tirer plus parti de cette démarche. A la fois valoriser l'image de l'enseigne mais également le "shopper" qui fait le choix de faire ces courses dans un magasin engagé dans une démarche durable.

Car à part les meubles frigorifiques fermés on a bien du mal à différencier ce supermarché d'un autre.

Le rayon fruits et légumes est généreux, mais assez classique pour un client lambda .
Le nébulisateur au-dessus des salades reste le seul détail innovant qui crée la rupture.


Par ailleurs l'éclairage LED se fait oublier tellement il ressemble à un éclairage classique.

Et le reste du magasin reste lui aussi assez traditionnel avec une belle mises en avant promotionnelle en îlot en plus des TG.


Ainsi qu'une communication prix bas tous les jours assez présente, mais il s'agit là de la communication enseigne nationale.


mercredi 4 juillet 2012

Uniqlo en guérilla sur Pinterest

Une très spectaculaire et originale opération menée par Uniqlo US sur Pinterest pour faire la promotion de sa gamme de produits Dry Mesh.


L'idée : Inonder la page d'accueil Pinterest avec des images Dry Mesh Uniqlo de façon coordonnée et synchronisée afin de permettre une mise en scène spectaculaire en faisant défiler la page.

Quand les utilisateurs ont parcouru la page d'acceuil Pinterest, les blocs géants d'images allongées sont apparus, créant une mosaïque rythmée puis animée dédiée à la marque.

De quoi surprendre les utilisateurs habituels du site et attirer leur attention de façon ludique (ou trop intrusive si l'on se réfère à l'usage et au rapport individuel à Pinterest ?)

En tout cas une démonstration créative du potentiel de Pinterest pour les marques.

La campagne a été menée par l'agence numérique Firstborn

lundi 25 juin 2012

La mayonnaise Hellmann's donne la recette en caisse

Pour commencer la semaine, une très remarquable opération de Shopper Marketing pour la mayonnaise Hellmann's. Elle a été réalisée au Brésil par Ogilvy et obtenu un Lion d'Or aux derniers Cannes Lion.

Le problème à résoudre : 
Les brésiliens pensent que la mayonnaise ne s'utilise que pour réaliser des sandwichs
La solution : 
Toute simple en apparence, et sans doute bien plus compliquée à mettre en oeuvre, proposer au dos du ticket de caisse de chaque client acheteur d'Hellmann's une recette personnalisée en fonction des produits achetés.




Visiblement carton plein sur les ventes (+44%), sans parler du capital d'image que doit générer une marque qui rend un service de cet ordre au quotidien de ses clients.

On peut parier que l'on va retrouver cette idée largement démultipliée dans peu de temps.

jeudi 21 juin 2012

FNAC : Nouvelle campagne et vieille ficelle !


"Evènement"... la Fnac a lancé hier 20 juin, sa nouvelle campagne de communication.
Aux dires de la directrice de la marque et du marketing, qui m'a personnellement adressé un email ... comme à 3 millions d'autres adhérents... on ne peut qu'adhérer !

Ah oui et à quoi?

A cet email impersonnel, alors que ça fait juste plus de 20 ans que j'ai une carte FNAC et qu'on ne trouve rien de mieux à me dire que :  "Richard Adhérent a pris sa carte FNAC et c'est un très bon parti"... qu'il dit Richard.

Heureusement que la blague tombe après les élections, on aurait pu penser que ça avait été fait exprès. En même temps vu la saturation des français pour les sujets politiques (cf abstention des législatives), ils ont sans doute décalé de quelques jours pour que ça passe.

En plus on me parle à moi adhérent, comme dans un communiqué de presse à un journaliste de Stratégies -  "campagne de marque", "volonté de l'enseigne", "client au centre". On me donne même le décodeur : "La Fnac met en scène ses adhérents dans leur vie de tous les jours" (en gras pour que je comprenne bien), "avec humour" (là il vaut mieux le décodeur), "Toutes les raisons de choisir la FNAC" (en gras à nouveau, parce que là c'est important).


Et pour clore le courrier et être dans l'air du temps - un incontournable - une bonne petite opé Facebook. Toi aussi montre nous comment tu es content d'être adhérent FNAC et gagne une Carte à Vie...

Pour ce qui est de la campagne, des testimoniaux ont en a tous fait...dans le temps.
Mais ont sait tous maintenant que les clients prennent la parole "pour de vrai" sur les marques, qu'on a l'habitude de les lire et qu'on sait l'importance qu'ils ont pris. Comment imaginer que ces quelques accroches publicitaires ne sonnent pas faux et puissent déclencher quelque chose de positif dans la tête du client FNAC.

Surtout avec "le jeune" qui forcément est un peu "jeune" et ne pense que groupe de rock...avant d'être allé à Rosny au nouveau rayon Espace Maison & Design. Ouf il est moins jeune maintenant !


La jeune qui préfère hurler pendant les concerts...


Et le moins jeune, mais encore jeune, qui vient d'adhérer à un nouveau parti.


"Qui aime bien châtie bien" comme on dit. Et ce sont sans doute ces longues années en tant qu'adhérent et client Fnac qui me font sur-réagir, mais franchement quand on voit à quelle vitesse bouge les attitudes et comportements, bizarre de rester à l'arrêt.
 


vendredi 1 juin 2012

Coeur de Nature: quand Auchan se met au Bio.


Un petit tour par Bretigny sur Orge pour découvrir le nouveau concept supermarché Bio d'Auchan qui vient d'ouvrir le 14 mai dernier.

 Et si ce n'est la proximité avec le Auchan (quasiment sur le même parking) et surtout quelques très rares MDD Auchan, il est quasiment impossible de se dire que le magasin fait partie du groupe.

On est accueilli par une façade, sobre et moderne, mélange attendu de vert anglais et bois brut cohérent avec le positionnement. Le tout surmonté d'un logo d'enseigne façon "fait main" qui crée sans doute la proximité attendue mais risque tout de même de manquer de lisibilité et d'impact.

A l'entrée de ce supermarché de 1000m2, on est frappé par une ambiance apaisante d'un magasin à la fois moderne et naturel. Le côté nature n'est pas surjoué. Le mélange d'un plafond noir et de frontons en bois clair n'apporte pas une grande personnalité, mais donne au final un magasin lisible, agréable et lumineux.


Ce qui frappe est sans doute l'entrée, traitée à la manière d'un supermarché classique, avec un grand et attractif rayon fruits et légumes, mais surtout avec des "rayons trad" - Boulangerie, Fromagerie, Charcuterie,  Boucherie et Poissonnerie.




L'ensemble donne une impression vivante au magasin et l'éloigne du côté "magasin de graines" de beaucoup de magasins Bio. Pour autant on y retrouve les fameuses graines dès l'entrée à droite dans un rayon vrac attractif .


Le vrac est également présent de façon élégante dans l'épicerie au niveau des huiles. On choisi son flacon pré-étiqueté en fonction du type d'huile et du volume. Il suffit de remplir. Flacons en plastique ou jolie bouteille de verre. (2,48€ le demi litre, 4,55€ le litre d'huile d'olive Bio)


Si ce n'est la nature de l'offre bio, rien d'autre à signaler de particulier au rayon épicerie.

Responsabilité environnementale oblige, le rayon ultra-frais et surgelés est intégralement implanté en meubles fermés, avec pour conséquence quasi incontournable d'en faire un rayon peu attractif.

Une petite scénarisation autour d'une offre sur des oeufs tente de faire vivre une extrémité de ce rayon, mais le challenge n'est pas évident.

Viennent ensuite les rayons non alimentaires. 

En commençant par l'entretien qui fait la part belle à nouveau au vrac, avec une offre de nettoyants "à la pompe". Avec un argument prix non négligeable "jusqu'à 40% moins cher en vrac qu'en bouteille".


 Puis le rayon hygiène-beauté, classique si ce n'est par son offre. A noté tout de même un système  de vrac identique à celui des détergents pour des savons et shampoings.


Puis les rayons bébé, art de la table petit électro-ménager et papeterie, jouet et jardin.


En sortie de caisse, quelques chaises et une table haute pour prendre un verre d'eau, un café ou grignoter et le tour de ce magasin finalement assez agréable à fréquenter est terminé.

Avec un constat de communiquant, le magasin s'exprime finalement très peu sur sa philosophie et sur ses engagements. Du moins ils sont peu visibles et lisibles.  Quelques panneaux "bricolés" mettent en avant l'intérêt de consommer local. Et quelques PLV promo. Mais rien de très fort, qui puisse à mon sens réellement créer un engagement avec le client.

Le tract d'ouverture est un classique du genre pour un supermarché, traité de façon assez qualitative et attractive. Il laisse en toute logique plus de place au discours d'enseigne. Et entre autre à la notion de "bio accessible à tous" qui pourrait créer un positionnement plus agressif par rapport au concurrents et qui est étonnamment absente du magasin. Au lieu de ça, Auchan a préféré retenir un slogan qui n'engage à rien et ne dit pas grand choses de plus que le magasin "Le bon sens naturel", qui figure en façade du magasin et signature des communications



Sans doute est-il encore trop tôt pour aller se battre sur ce terrain, sur un marché encore peu saturé.

Enfin, une conversation surprise au détour d'un rayon, évoquait un magasin dans ses objectifs. En même temps le magasin n'a que 15 jours d'existence, c'est un magasin test et il est encore en réglage.

En tout cas un nouveau magasin pilote  du groupe Auchan intéressant, qui pourrait faire des petits.



 

lundi 21 mai 2012

Simply Market en TV ... un petit air d'Intermarché


J'ai vu hier sur l'ancêtre d'Internet, comme disent les Guignols, la nouvelle campagne TV Simply Market.


Le sujet de la communication produit/prix pour une enseigne n'est jamais un sujet simple à traiter. Il est tellement occupé par toutes les enseignes, qu'y faire sa place de façon marquante et spécifique demande beaucoup d'imagination à la fois dans le contenu du message et sa forme.

Et là, cette campagne me donne une impression de déjà vu. Elle risque fort d'avoir du mal à faire son trou. A fortiori pour une enseigne qui a encore besoin de se forger son identité et positionnement.

Simply Market n'a finalement remplacé ATAC que depuis 2009.

C'est justement l'année de la campagne Intermarché auquel cette nouvelle campagne Simply Market m'a fait penser. Même principe d'animations sur images réelles.



Certes tout le monde n'a pas en tête l'ancienne campagne Intermarché au point de risquer de brouiller l'image de Simply Market. Et le positionnement prix est assez agressif sur des produits symboliques comme la viande à 1€ les 100g, la banane à 0,89€ le kg , le pain à 1€ pour qu'un partie du travail soit fait.

Mais à un moment ou tout le monde proclame les prix bas, pas sûr que ce soit suffisant. En tout cas, pas pour la création d'un territoire original.





mardi 15 mai 2012

Auchan vs Leclerc, c'est le mélange des choux et des carottes

(C'est marrant je ne trouve pas le prix du kg de bananes sur le site Leclerc quiestlemoinscher ? - texte de la bulle supérieure peu lisible ici)

...ou plus exactement le mélange des bananes et des tomates dans cette PLV du magasin de Vélisy.

On a tous vu, fin avril, la réplique publicitaire d'Auchan à la campagne comparative des prix d'E. Leclerc vs ses concurrents. Une réponse du tac au tac et un petit côté cours de récré tout de même, dont je ne suis pas bien sûr de l'intérêt pour Auchan au-delà de montrer qu'il n'a aucune envie de se laisser faire.C'est déjà ça.
 

On avait vu en 2010, un même type de réplique de Carrefour vs Leader Price, qui avait utilisé un territoire de communication identique que celui de Leader Price dans son attaque. Sans beaucoup marquer les esprits à son profit (cf image Prix de Carrefour).

Au-delà de l'anecdote banane/orange, cette bataille de chiffres sur des sources non comparables, à de quoi nous rappeler maintenant un certain débat présidentiel, qui n'a pas eu le mérite de rendre les choses beaucoup plus claires pour le public.

Par contre pas de doute qu'en interne, ce type de position doit galvaniser les troupes.


lundi 5 mars 2012

30 ans d'Ikéa, une belle occasion de travailler l'image prix


On ne peut pas dire que l'anniversaire des 30 ans d'Ikea soit traité d'une façon révolutionnaire.

On pourrait plutôt parler d'un dispositif assez classique basé sur des offres promotionnelles, un jeu concours et un peu de communication dont un film assez juste, mais là non plus pas très surprenant. Bref (pour utiliser un adverbe à la mode) rien de bien nouveau.

Par contre en entrée de magasin je me suis arrêté sur cette PLV géante qui est une belle manière d'enfoncer le clou de la compétitivité prix d'Ikea. Elle compare les prix de la célèbre étagère Billy en 1982 (81,60€) et 2012 (34,95€).

Une façon simple et efficace de marquer les esprits, à une époque où on a le sentiment que tout est toujours plus cher qu'hier.

jeudi 23 février 2012

Woolworths test à son tour un rayon virtuel à Sydney


Le rayon virtuel de Tesco (Homeplus) en Corée du Sud, réalisé l'année dernière et qui a obtenu le grand prix média à Cannes, a fait un premier émule en Australie

Il s'agit de la chaîne de supermarchés Woolworths qui vient de mettre en place ce lundi 20 février le même principe dans le métro de Sydney à la station Town Hall.



Tout comme l'expérience Coréenne, le client scanne le code-barre du produit avec son application Woolworths sur iOs ou Android, paie avec son mobile et se fait livrer chez lui.

Il s'agit pour le moment d'un test, réalisé à proximité d'un magasin Woolworths, mais l'idée gagne du terrain.

Un service intéressant à condition de maîtriser parfaitement la chaîne logistique. Mais les supermarchés gèrent de façon de plus en plus fluide et fiable la gestion des livraisons à domicile, alors à quand une opération similaire en France ?


mardi 14 février 2012

Castorama Villabé, un nouveau concept plus que jamais "Do It Yourself"


Ce n'est pas totalement nouveau, puisque le nouveau magasin Castorama de Villabé a ouvert ses portes le 31 mai dernier. Mais je n'avais pas encore eu l'occasion de visiter ce magasin, dernier concept de la chaîne de bricolage. Il est probable que vous non plus, donc petite visite.

En ligne avec la stratégie globale de simplification du bricolage "Castorama, c'est Castoche", le magasin met l'accent sur la pédagogie, avec entre autre cinq espaces de démonstration "Lancez vous" répartis dans le magasin. Ils couvrent les domaines de la peinture, plomberie, parquet, perçage, électricité. Des outils et matériaux...y sont mis à disposition des clients pour qu'ils puissent apprendre à les mettre en oeuvre.

"Lancez Vous" Peinture
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"Lancez Vous" Perçage



"Lancez Vous" Électricité

Le souci de la pédagogie se retrouve un peu partout dans le magasin, avec de multiples écrans tactiles

Des panneaux pédagogiques au rayon peinture
Des packs pédagogiques
Jusqu'à des références en caisse aux vidéos pédagogiques Castorama sur Youtube

Mise à disposition d'ordinateur avec logiciel de CAO 3D pour concevoir sa cuisine en libre service

Enfin, l'autre caractéristique du nouveau concept Castorama est de diminuer le nombre de vendeurs en magasin. Ils sont souvent difficiles à trouver dans les grandes surfaces de bricolage, pour le plus grand mécontentement des clients, mais cette fois c'est assumé et remplacé par tous les moyens d'autonomisation possibles...jusqu'au rayon de la machine à teinter qui devient totalement libre service.



Et comme pour mieux contraster avec cet océan de "Do It Yourself", une grande surface réservée à un très qualitatif rayon "Le Sur Mesure".

Au final, difficile de faire un tour exhaustif de toutes les innovations de ce magasin de 12.000m2. Car au-delà du merchandising, il y a également une implantation de nouveaux de produits qui facilitent le la tâche du bricoleur.

En tout cas, un riche laboratoire d'expérimentation pour le futur de Castorama.